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Hommage à Richard Dindo

Où ?
Cinémathèque suisse
Quand
Du 09.05.2025 au 31.05.2025
Tarif
A partir de
10 CHF
Hommage au cinéaste suisse Richard Dindo, récemment disparu, à travers deux œuvres emblématiques de sa démarche artistique.

Informations pratiques

Adresse

Cinémathèque suisse
Avenue du Théâtre 6
1005 Lausanne

Comment s'y rendre

Horaires

Du 09.05.2025 au 31.05.2025
Lundi
14:00 - 23:00
Mardi
14:00 - 23:00
Mercredi
14:00 - 23:00
Jeudi
14:00 - 23:00
Vendredi
14:00 - 23:00
Samedi
14:00 - 23:00

Montbenon - prix plein

10 CHF

Montbenon - prix réduit

8 CHF

Capitole - prix plein

15 CHF

Capitole - prix réduit

12 CHF

Cinémathèque suisse
Cinéma Capitole
Avenue du Théâtre 6
1005 Lausanne

Métro m2 > arrêt Lausanne Flon
Bus > arrêt St-François ou Georgette

En savoir plus

La mémoire de Richard DindoCe texte, Richard Dindo, décédé en février à Paris, aurait dû le rédiger lui-même, lui qui a passé sa vie à restituer la mémoire des autres, en leur absence, à travers des images et des mots.Né à Zurich en 1944, Richard Dindo quitte l’école à quinze ans et se met à voyager. Autodidacte, il se forme en lisant, énormément, et en s’abreuvant de films à la Cinémathèque française, à Paris, où il sera très marqué par les événements de mai 68. Son premier long métrage, Des Suisses dans la guerre d’Espagne (1973) annonce déjà à la fois son engagement politique et l’ironie avec laquelle il relit l’Histoire.En 1976, il co-réalise avec l’écrivain et journaliste Niklaus Meienberg L’exécution du traître à la patrie Ernst S., qui décrit comment un jeune Saint- Gallois de 23 ans est fusillé «pour l’exemple» en 1942 par l’armée suisse, pour avoir dérobé quatre obus et une grenade anti-char et les avoir remis à un agent allemand contre environ 800 francs suisses.A sa sortie, ce film qui remet en cause ouvertement la version officielle de l’histoire helvétique va créer une violente polémique, notamment dans les médias, dans l’armée et au parlement fédéral. Malgré son succès international, le film n’aura pas droit à la Prime à la qualité de la Confédération proposée pourtant par la Commission du cinéma.Le destin de Richard Dindo était signé. Il serait un empêcheur de tourner en rond. Qui ose, encore et toujours mettre le doigt là où ça fait mal. Tout en gardant, désabusé, une distance à la fois émue, ironique et immensément poétique face à son sujet.Dix ans plus tard, l’extraordinaire Dani, Michi, Renato & Max (1987) est un terrible constat sur les débordements policiers et les désillusions qui ont fait suite aux espoirs de «Züri brännt», ou le mai 68 zurichois, qui a eu lieu en 1980 – on est parfois un peu lent à la détente, en Suisse.Richard Dindo interroge régulièrement le passé à l’aune de notre présent, que ce soit en Suisse ou ailleurs, avec une rare pertinence. Il aime aussi rendre visible l’invisible. Mélangeant les traces du réel et la fiction littéraire, il faut le voir donner corps et voix au projet jamais réalisé de l’acteur et cinéaste suisse maudit Max Haufler, rencontrer l’esprit des proches de Arthur Rimbaud, évoquer le rapport aux femmes de l’écrivain Max Frisch sans jamais le filmer, lui, ou réveiller le fantôme du Che en Bolivie.En profond analyste, Dindo réveille le passé, le souvenir des morts et des absents, à la recherche de leur vérité. Et de la sienne, sans doute, toujours un peu. On l’a compris: le thème récurrent de tous ses films, c’est la mémoire. Et la mémoire de l’humanité, elle est pleine de trous qu’il s’entête à combler avec une pertinence stylistique qui, encore et toujours, continue de troubler, voire de gêner.Sa dernière visite à la Cinémathèque suisse, en 2019, était pour présenter en première son film sur le poète japonais Bashô, «père spirituel» de la poésie haiku, au XVIIe siècle. Justement, rendre visible l’invisible, à travers quelques mots... Voilà qui lui ressemblait à merveille.Au revoir Richard, ton regard si perçant va nous manquer.

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