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Sa première pièce de groupe Maldonne, qui exalte la sororité, rencontre un succès phénoménal depuis sa création. Sur scène, des robes. De soirée, de mariée, de chambre, de tous les jours, de bal. À paillettes, longues, bouffantes, ajustées, trop grandes. Des robes qui volent, qui brillent, qui craquent, qui tournent, qui traînent ou tombent. Des robes empires, à baleines, de celles qui valsent sur Léonard Cohen ou bien des robes en pleurs, mal cousues, légères, sans armatures, nouées sur le ventre. Et puis des robes seules, rebelles, enjouées sur fond de basses électroniques. Elles sont cinq à les porter. Cinq qui transpirent parce que vivantes. Avec grâce et poésie, les corps vacillent, tombent, se relèvent et se répondent, poussées par une urgence vitale. Les interprètes s’en donnent à cœur joie.
Maldonne, comme son titre l’indique, entend bien redistribuer les cartes. La robe à fleurs à l’ancienne va bientôt valser dans un feu d’artifice textile. Une cavalcade émancipatrice. C’est artistiquement brillant.