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Lausanne, considérée comme l’une des villes les plus vertes d’Europe, possède une richesse végétale impressionnante, avec 8 000 arbres bordant ses avenues, 80 000 dans ses parcs et 800 000 dans ses forêts ! C’est sans doute pour cela que je m’y sens si bien. La nature en ville prend tout son sens à Lausanne. Impossible de venir ici sans y croiser le chemin d’un de ses nombreux arbres remarquables. Petite balade à la découverte de 6 d’entre eux …
1. Cèdre du Denantou
Notre promenade débute au Parc du Denantou, au bord du lac. De là, vous vous retrouverez face à face avec un vénérable cèdre du Liban, âgé de 250 ans, se dressant fièrement à une hauteur de 18 mètres et possédant une circonférence impressionnante de 740 cm. En 2003, un éclair a endommagé l’une de ses branches. Mais malgré cela, l’arbre demeure en excellente santé et devrait continuer à gagner en circonférence au fil des siècles. Je trouve souvent refuge à l’ombre de ce cèdre spectaculaire, mon livre en main, tout en admirant le lac et les montagnes en toile de fond : un véritable tableau vivant !
2. Chêne du Musée Olympique
Un peu plus loin, en traversant les magnifiques jardins du Musée Olympique, dirigez-vous vers l’entrée du Tom Café. C’est là que se cache un remarquable chêne européen, vieux de deux siècles, qui s’élève fièrement à une hauteur de 29 mètres et arbore une circonférence de 460 centimètres. Ouvrez l’oeil ! Il se dissimule habilement, et l’on peut facilement passer à côté sans le remarquer. Mais une fois découvert, il devient l’élément phare du décor. Son histoire est d’autant plus émouvante car il a été sauvé par l’intervention de Juan Antonio Samaranch, ancien président du Comité olympique international, qui a adapté les plans du musée lors de sa construction pour le préserver.
3. Ginkgo biloba du parc de Mon-Repos
Le parcours se poursuit en direction du centre-ville, attention ça grimpe ! Bienvenue au parc de Mon-Repos, l’un de mes parcs préférés à Lausanne. J’apprécie particulièrement la tranquillité de ce parc le matin, loin de l’agitation citadine. Niché derrière la maison de maître, ancien siège du comité olympique international, trône un ginkgo biloba de toute beauté. Âgé de 160 ans, c’est le premier arbre remarquable que j’ai rencontré en m’installant ici. Haut de 25 mètres et originaire de Chine, il appartient à la plus ancienne famille d’arbres, les ginkgoacées, datant de plus de 270 millions d’années, bien avant l’ère des dinosaures ! Selon moi, l’automne est la saison par excellence pour admirer et photographier ce spécimen. Au début du mois de novembre, sa splendeur est révélée par ses feuilles qui se transforment en un sublime jaune doré, avant de tomber et de former un tapis étincelant au pied de l’arbre.
4. Hêtre pleureur du parc de l’Hermitage
Direction à présent les hauteurs de la ville pour rejoindre le paisible parc de l’Hermitage, qui figure parmi mes préférés, à l’instar de celui de Mon-Repos. Sur ces terres, réside un majestueux hêtre pleureur qui a été planté aux alentours de 1843. Il était considéré par les habitants de Lausanne comme l’un des plus somptueux arbres de la cité. S’élevant à 19 mètres et affichant une circonférence de 440 cm, cet arbre déjà fragilisé depuis quelques années était sous la surveillance du Service des parcs et domaines. Hélas, un orage violent survenu en juin 2021 a finalement eu raison de sa base fragile, causant sa chute.
Heureusement, nous avons de quoi nous réjouir aujourd’hui, car les branches de l’hêtre qui reposent sur le sol ont engendré de jeunes pousses. Ces jeunes arbustes perpétuent ainsi l’héritage de cet hêtre pleureur, qui avait autrefois illuminé la cité par sa splendeur.
5. Tilleul de Bon-Abri
Allez, plus que de la descente maintenant ! Notre tour se poursuit en direction de la colline du Languedoc, réputée pour son vignoble éponyme. Un peu plus bas, là où les chemins du Languedoc et de Bon-Abri se croisent, vous rencontrerez un tilleul imposant de 260 ans, qui se distingue par sa circonférence impressionnante de 550 centimètres. J’ai une affection particulière pour le belvédère où il trône, car il offre l’un des plus beaux panoramas sur le Léman et les montagnes environnantes. Prenez place sur le banc installé à son pied et laissez-vous bercer par les dernières lueurs du jour tout en écoutant les récits que cet arbre séculaire a à partager …
6. Noyer du Parc de Rhodanie
Pour clôturer cette « petite » escapade, je vous propose de vous diriger vers le parc de Rhodanie, blotti aux abords du lac.
J’apprécie particulièrement l’atmosphère discrète et préservée de ce parc, un havre de tranquillité à l’abri des regards. Notre dernière rencontre arboricole nous met en présence d’un noyer noir, vénérable spécimen âgé de 150 ans, qui s’élève fièrement à 25 mètres de hauteur et affiche une circonférence de 350 centimètres. Sa présence en milieu urbain est particulièrement rare, ce qui ajoute à son charme. Bien que cousin du noyer commun de nos régions, il se distingue par ses folioles plus effilées et une écorce qui présente une structure différente.
Pour en savoir plus
Pour explorer davantage et découvrir les bienfaits de l’immersion dans la nature en milieu urbain, je vous invite vivement à consulter le site de la Fondation Homme et Nature et celui d’Homoecologicus.