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Kathryn Bradney, ancienne première danseuse et maître de ballet du Béjart Ballet Lausanne, a interprété les rôles principaux du répertoire Béjart à travers le monde et monté à Lausanne la compagnie et l’académie de danse Igokat avec son mari, Igor Piovano. En novembre 2017, elle est nommée Directrice Associée du Prix de Lausanne. Alors que le compte à rebours avant la 46ème édition du Prix de Lausanne est lancé, elle se confie sur sa passion pour la danse, mais aussi sur sa perception de Lausanne.
Qu’est-ce que représente le Prix de Lausanne pour vous ?
Le Prix de Lausanne c’est avant tout un tremplin unique pour les jeunes danseurs talentueux. Sa mission est d’offrir des bourses d’étude et d’apprentissage aux graines d’étoile dans une grande école de danse pour ensuite intégrer une compagnie internationale, comme le Royal Ballet à Londres ou l’American Ballet Theatre à New York. C’est aussi une expérience unique d’une semaine souvent loin de chez soi pour les jeunes danseurs, encadrés par les plus grands professeurs et coach. C’est la première fois qu’ils quittent leur pays, et tout est mis en place pour qu’ils soient bien entourés et accueillis.
Lausanne est une ville emblématique de la danse en Suisse puisqu’elle accueille le Ballet Béjart, le Prix de Lausanne, mais également pas moins de 200 compagnies de danse, le Festival de la danse, ainsi qu’une visite guidée sur le thème de la danse. Selon vous, comment la ville de Lausanne est perçue dans le monde de la danse ?
Pour tous les jeunes espoirs de la danse, c’est un rêve de venir à Lausanne. Je viens des États-Unis et déjà à 8 ans le nom du Prix de Lausanne résonnait comme une occasion unique de pouvoir danser devant les plus grands professionnels de la danse.
Le nom de Lausanne est également associé à celui de Maurice Béjart qui a installé la compagnie dans cette ville en 1987. D’ailleurs, si vous prenez le métro, vous entendrez des pas de danse à la station Riponne- Maurice Béjart en hommage au grand chorégraphe. Et avec le Prix de Lausanne, la danse fait vibrer la ville toute entière.
Que diriez-vous aux lausannois pour leur donner envie de venir découvrir les répétitions, ouvertes au public, du Prix de Lausanne ?
C’est l’occasion d’admirer les futurs grands danseurs, mais aussi de passer derrière la scène pour voir ce qu’est réellement le travail d’un danseur et quelle passion et persévérance il faut pour participer aux épreuves de sélection.
Il est possible d’assister à des séances de coaching, auxquelles certaines écoles de danse lausannoises auront également la chance de participer.
Votre vie professionnelle vous a amené à beaucoup voyager. Dans quelles circonstances êtes-vous arrivée à Lausanne ?
Je faisais partie de la compagnie de danse de Maurice Béjart à Bruxelles lorsqu’il a décidé de l’installer à Lausanne. J’ai donc suivi le mouvement. Dans un premier temps, nous nous étions installés dans le gymnase August Picard avant de finalement arriver à Beaulieu.
Je me souviens bien des premières images de Lausanne que j’ai vu : cet incroyable paysage avec ses majestueuses montagnes, mais aussi ses fleurs et cette propreté. J’ai été très impressionnée par toute cette beauté.
Nous avons été accueillis chaleureusement par la population et j’ai apprécié toutes ces petites choses qui font Lausanne : cet accent qui chante, ce stress en moins, les pentes de la ville. Et puis je me souviens très bien de la visite du Musée Olympique et de la dégustation de ma première fondue au chalet suisse. Une nouvelle vie commençait !
En tant qu’américaine, est ce que certains lieux à Lausanne vous rappellent votre pays d’origine ?
Le Flon me fait beaucoup penser aux États-Unis : son architecture, la succession de cafés, le mélange de magasins, de bureaux, de passages piétons. C’est un lieu de vie qui mélange activités et personnes, c’est un lieu de rencontre moderne et original.
J’apprécie tout particulièrement le Nomade, où je me rends pour y déguster un verre de vin dans une ambiance cosy.
Si vous deviez nommer les incontournables de Lausanne, quels seraient-ils ?
D’abord le lac Léman avec l’arrivée à Ouchy en métro, le Musée Olympique, la charmante place de la Palud et la montée vers la Cité par les escaliers du marché, et puis l’Hermitage et cette balade qui redescend vers le centre-ville. Ce sont des lieux très différents et pourtant très concentrés géographiquement.
Quelles sont vos adresses préférées à Lausanne ?
Les grands magasins comme le Bon génie où je vais parfois manger car il y a une très belle vue sur la place Saint-François ou Métropole 2000. Mais j’aime aussi les petites boutiques, rue de l’Ale ou rue de Bourg.
Si Lausanne était une danse, laquelle serait-elle ?
Ce serait le ballet de Casse-noisette, car c’est un ballet festif et international avec des danseurs chinois, espagnol, russes, etc. C’est un beau mélange, c’est aussi ça Lausanne !